3 semaines d’improvisation
Un événement unique pour célébrer et soutenir Larret.

Larret, Saint Saud Lacoussière, Périgord Vert.
*English below*
Intervenants:
8-13 Août Mandoline Whittlesey et Matthieu Gaudeau
16-21 Août Jordina Millà et Asaf Bachrach
23-28 Août Matthieu Gaudeau et Asaf Bachrach

Il est possible de nous rejoindre pour une, deux ou trois semaines
Description des propositions:
– 5 heures de stage par jour
– Jams le soir
– Une demi journée pause
– 6 heures par semaine d’activité sur le lieu (jardinage, cuisine, tâches courantes, chantier)

Semaine I
L’ouvert et l’agir
« Parler de toile fait penser à la peinture. Où est le tableau avant qu’il ne soit fait ? Bon nombre de peintres, et des plus glorieux, ont beau dire que le tableau est dans la toile et que ce qui est difficile quand on peint c’est d’arriver à le débarrasser du blanc apparent de la toile sans l’abîmer, sans rien oublier et sans en remettre. »
L’Arachnéen et autre textes F. Deligny
Quels sont les points de bascule entre l’image et la mise en geste ? Depuis le virtuel ( que nous aborderons comme potentiels d’actions et ouverture à l’imaginaire ) comment se fait le passage vers la matière, vers l’actualisation ? Comment naviguer dans ces espaces transitionnels de manière consciente ?
Nous aimerions revisiter nos pratiques (particulièrement le Contact Improvisation et le Mouvement Authentique) depuis ces espaces pivots, cette zone liminale qui articule l’ouvert (aux possibles) et l’agir (au manifeste).
Ces explorations nous permettrons de mettre de l’air autour de notions déjà intégrées, pour en saisir les nuances :
le Contact Improvisation est une pratique de relation à LA pesanteur (oui, mais quelle pesanteur, quels poids?) . Si comme S.Paxton le propose, le poids ne nous est connu que comme donné, que pouvons nous apprendre de cet écart laissé ouvert ? (The danser’s weight is only his to give; not to possess)
le mouvement authentique est une pratique de mouvement les yeux fermés en présence d’une personne qui regarde (quels mouvements internes rejoignent le non-visible, et sont-ils singuliers ou communs ? Innés ou appris ? Choisis ou subis ?)
« Dans l’invisible gît la dimension intentionnelle du milieu vivant. Disposer ou non d’un accès légitime à ces subjectivités implique des rapports différents au vivant. »
Voyager Dans l’Invisible, technique chamaniques de l’imagination, Charles Stépanoff
Ou se situe le réel ? L’autorité ? Le centre? Autant de questions qui resteront sans réponses, mais que nous aimons sentir vibrer ! Venez danser avec elles et avec nous !

Semaine II:
en-tendu
Explorations en mouvement, son et l’ecart entre

« L’éternité est tout entière simultanée,
est la mesure d’un être permanent
et le Temps la mesure du mouvement même”
(St. Thomas- De l’éternité de Dieu)
Nous nommons en-tendu l’espace créé par et pour l’écoute. L’en-tendu ne se trouve pas entre celui qui écoute et ce qui est écouté mais il les traverse et les inclut (Steve Paxton écrit que le danseur est dans et de l’espace, the dancer is in and of space). L’en-tendu est à la fois expansif et tensionnel, un silence é-tendu. Nous pratiquerons le spectre de l’écoute: du son, du mouvement, du touché, de l’espace, de l’explicite et du tacite, de ce qui est non-entendable. Dans l’en-tendu la tactilité du son rencontre la résonance du corps. Nous allons chercher une tensionalité rythmique: corps, mouvements, jeu, rencontre, événement: ni une rigidité ou fixité, ni une laxité dans le flue: une présence percussive. Nous abordons la musicalité de la danse et la dansité de la musique, les deux pensés (ensemble) comme de la matière, comme un rythme du devenir. L’atelier se nourrira de nos pratiques de contact improvisation, musique contemporaine et improvisation libre, Rolfing et du moment.

semaine III
Deux-bordements.

« Aborder c’est faire l’expérience d’une traversée, d’un voyage. Son geste se fait avec la mer, la traverse et se laisse traverser par elle, c’est à dire, par toutes les traces dont elle est porteuse et qui renouvellent une mémoire chargée de multiples historicités. « 
(Le toucher du monde; David Ge Bartoli, Sophie Gosselin)
Et si la technique du Contact Improvisation posait la question de ce qui dé-borde le contact ( toucher ) pour ouvrir un virtuel, un imaginaire, un écart ?
Nous avons pensé ce mois d’aout et surtout cette dernière semaine comme une occasion de créer un écart dans notre danse et habitude d’enseignement, convier d’autre pratiques et praticienness et expérimenter des chevêtres à la Deligny. (pour Deligny chevêtre désigne un point dans l’espace où se croisent les trajets, un lieu où se produit du « commun ».)
Pour cette troisième et dernière semaine, nous allons aborder ce qui nous a dé-bordé au cours des deux semaines précédentes.
Nous re-goûterons à ce qui nous a ému, mouvementé, marqué ( laissé une trace ) afin poursuivre ce qui excède, ce qui continuera de se dé-border.
NB: Cette semaine a sa propre autonomie pédagogique. Il n’est pas nécessaire d’avoir participé aux semaines précédentes, même si nous en serons nourris.

Tarif minimal:
une semaine: 500 euros
Deux semaines: 800 euros
Trois semaines 1000 euros

lIl est bienvenu, selon vos moyens et votre envie, de soutenir Larret d’avantage
Le tarif inclus les frais pédagogiques, le logement (dortoir ou camping) et la légendaire nourriture de Marla.
inscriptions: studio.larret@gmail.com

*English version*
Points of seeing:
3 weeks of improvisation
Larret, Saint Saud Lacoussière, Perigord Vert
A unique event to celebrate and support Larret
program:

August 8-13 Mandoline Whittlesey and Matthieu Gaudeau
August 16-21 Jordina Millà and Asaf Bachrach
August 23-28 Matthieu Gaudeau and Asaf Bachrach
It is possible to join us for one, two or three weeks
Description of the proposals:

Week 1
l’Ouvert (open, to what is possible) & l’Agir (acted, manifested)

« Where is the painting before it is done ? Many artists, and, among them the most renowned, assert that the painting is in the canvas, and what remains most difficult is to get rid of its apparent whiteness without damaging it, neither omitting nor adding anything. »
L’Arachnéen et autre textes F. Deligny
What is the space between image and gesture ? From the virtual (action potentials and an openness to the imaginary), how do we shift towards actualisation, towards matter ? How do we navigate within these transitional realms consciously ?
We would like to revisit our practices (in particular Contact Improvisation and Authentic Movement) from this liminal area where l’Ouvert (open, to what is possible) meets l’Agir (acted, manifested).
These explorations will create breathing room around notions we have already integrated, in order to invite nuance :
Contact Improvisation places our weight in relationship to gravity (yes, but which gravity ? What weight ?). What can we learn in the gap created by Steve Paxton’s assertion that « the danser’s weight is only his to give; not to possess » ?
Authentic Movement is an embodied awareness practice in which a person moves with eyes closed in the presence of an observer (what inner movements connect to the non-visible, and are these idiosyncratic or shared ? Innate or learned ? Choosen or endured?)
« Within the non-visible lies the intentional dimension of the living milieu. To have—or not to have—a legitimate access to these subjectivities implies differents ways of relating to the living »
Voyager Dans l’Invisible, technique chamaniques de l’imagination, Charles Stépanoff
What is real ? Where is the center ? Where to situate authority ? These questions will remain unanswered, but we love to feel them resonnate inside us. Come dance with them, with us !

Week 2
en-tendu*

Explorations of movement, sound and the in-between
« Eternity is all simultaneous,
is the measure of a permanent being
and Time the measure of movement itself ».
(St. Thomas- On the Eternity of God)
*In French:
entendu: heard, accepted, agreed upon
tendu: tense
etendu: vast, extended
We call en-tendu the space created by and for listening. The en-tendu is not between the listener and what is listened to, but it travels through, and includes, them (Steve Paxton writes that the dancer is in, and of, space). The en-tendu is both expansive and tensional, an ex-tended silence. We will practice the spectrum of listening: to sound, to movement, to touch, to space, to the explicit and the tacit, to that that cannot be heard. In the en-tendu the tactility of sound meets the resonance of the body. We are going to look for a rhythmic tensionality: body, movements, play, meeting, event: neither a rigidity or fixity, nor a laxity in the flow: a percussive presence. We approach the musicality of dance and the danceness of music, both thought (together) as matter, as a rhythm of becoming. The workshop will be nourished by our practices of contact improvisation, free improvised and contemporary music, Rolfing and the present moment.

week 3
Deux-bordements

To embark is to experience a crossing, a journey. The gesture is made with the sea, crosses it and lets itself be crossed by it, that is to say, by all the traces of which it is the carrier and which renew a memory charged with multiple historicities.
(Le toucher du monde; David Ge Bartoli, Sophie Gosselin)
What if the technique of Contact Improvisation asked the question of what the contact (touch) brims over with to open a virtual, an imaginary, a gap?
We imagined this month of August and especially this last week as an opportunity to create a gap in our dance and teaching habits, to invite other practices and practitioners and to experiment with Deligny-style spanners. (for Deligny, a « spanner » designates a point in space where paths intersect, a place where the « common » is produced).
For this third and final week, we will address what has over-flown our experience in the previous two weeks.
We will re-taste what has moved us, marked us (left a trace) in order to pursue what exceeds, what will continue to overflow.
NB: This week has its own pedagogical autonomy. It is not necessary to have participated in the previous weeks, even if we will be nourished by them.

– 5 hours of training per day
– Jams in the evening
– Half day break
– 6 hours per week of activity on site (gardening, cooking, chores, construction)

Minimum fee:
one week: 500 euros
Two weeks: 800 euros
Three weeks 1000 euros

It is welcome, depending on your means and your desire, to support Larret with a larger contribution
The fee includes tuition, accommodation (dormitory or camping) and Marla’s legendary food.

registration: studio.larret@gmail.com